Le paludisme gagne du terrain au Burundi. Pis, il inquiète. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé dit avoir décelé plus de 7 millions de cas pour 2 700 décès, soit une augmentation de 64 % des cas par rapport à la même période en 2018.
Burundi : 7 millions de cas de paludisme
Même si les autorités burundaises ne reconnaissent pas officiellement ces chiffres, elles imputent cette flambée à des facteurs tels que le manque de moustiquaires imprégnées, une pénurie de médicaments ou encore le changement climatique qui favoriserait le réchauffement de la température, entraînant ainsi une flambée de moustiques.
Dans son action pour contrer la maladie, le gouvernement burundais a lancé la commande de nouveaux stocks de médicaments et une campagne de démoustication et de distribution de moustiquaires imprégnées.
Une stratégie qui semble porter des fruits. Car, en août déjà, les chiffres sur le paludisme au Burundi se montraient plus alarmants. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) faisait cas de 5,7 millions de cas depuis le début de l’année, dont quelque 1 800 décès, dans un Burundi de 11,5 millions d’habitants ; soit 97 % d’augmentation des cas par rapport à la même période de l’année 2018.
Des informations qui avaient irrité les autorités burundaises, y voyant une campagne de dénigrement et de désinformation à quelques mois de la présidentielle. Le conseiller bureau presse, information et communication de la Présidence, Nubwacu Yves Lionel, avait du reste déclaré : « Cette situation est mathématiquement impossible… de la surenchère inutile ! ». Sans apporter les chiffres détenus par le gouvernement.
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