L’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, s’est dit lundi “déterminé” à poursuivre son “engagement politique”, trois semaines après avoir retrouvé la liberté après deux ans et demi de prison à la faveur d’une grâce du président Macky Sall, dont il l’un des principaux opposants.
Sénégal : Khalifa Sall fait son retour sur la scène politique
“Je vous retrouve encore plus déterminé”, a déclaré l’ancien maire de la capitale devant quelques centaines de militants et cadres de son parti et de très nombreux journalistes, dans une salle d’un centre de conférence à l’atmosphère électrique.
L’ex maire de #Dakar Khalifa SALL accueilli en liesse par ses soutiens pour sa première déclaration publique depuis sa libération le 29 septembre dernier #Kebetu #Senegal pic.twitter.com/HkUiyZr2HG— Manon Laplace (@Manon_Laplace) October 21, 2019
Ecroué en mars 2017, Khalifa Sall a été condamné en 2018 à cinq ans de prison après avoir été reconnu coupable du détournement d’environ 2,5 millions d’euros sur les caisses de la ville, accusations qu’il a toujours niées. Cette condamnation l’a empêché de se présenter à l‘élection présidentielle de février dernier, remportée au premier tour par Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
Evoquant une “épreuve faite de privations et de sacrifices”, il a affirmé lundi y avoir “puisé une énergie nouvelle”. “Je poursuis mon engagement politique”, a-t-il ajouté, alors que la grâce présidentielle n’a pas effacé sa condamnation et le laisse privé de ses droits civils et politiques, l’empêchant à ce stade de briguer un mandat électif.
Khalifa Sall avait été accueilli en triomphe par des milliers de personnes à sa sortie de prison, le 29 septembre. Il s‘était depuis lors consacré à des visites privées, rencontrant notamment plusieurs leaders musulmans.
À 63 ans, il a affiché ses ambitions en matières d’emploi, de soins de santé et d‘éducation, souhaitant une “nouvelle orientation” fondée sur une “économie dynamique, diversifiée, inclusive et portée par le secteur productif national et par le secteur privé sénégalais”. Il a aussi prôné le respect de la “séparation des pouvoirs”, “l’indépendance de la justice” et la “transparence dans la gestion des ressources publiques”.
AFP