Le leader de l’opposition au Botswana, Duma Boko, a assuré samedi qu’il obtiendrait plus de 50% des voix aux élections législatives de mercredi, au moment où le parti au pouvoir souffre de querelles internes.
Botswana : le leader de l'opposition certain de remporter les élections
Dominée sans partage par le Parti démocratique du Botswana (BDP) depuis l’indépendance en 1966, la vie politique du pays est troublée depuis plusieurs mois par un conflit sans précédent.
Au pouvoir depuis 2008, Ian Khama a quitté ses fonctions en avril 2018 pour respecter la Constitution qui limite à dix ans le mandat des présidents. Il a alors passé le relais à son vice-président, Mokgweetsi Masisi. Leurs relations se sont depuis rapidement dégradées.
M. Boko, leader de la coalition d’opposition Umbrella for Democratic Change (UDC), a déclaré dans un entretien avec l’AFP qu’il s’attendait à ce qu’elle remporte au moins 51% des voix.
“Je pense que nous allons gagner cette élection et nous devrions gagner,” a ajouté ce diplômé de Harvard âgé de 49 ans.
Si les prévisions de M. Boko se confirment, il pourrait devenir président: le parti qui obtient le plus de voix aux législatives décide qui sera chef de l’Etat.
Le BDP avait souffert d’une baisse de popularité lors des dernières élections de 2014, en passant sous la barre des 50% des voix (47%) pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 1966. Cette année-là, les deux principaux partis d’opposition, qui s‘étaient unis sous la bannière de l’UDC, avaient remporté 30% des voix.
Le BDP “n’est que l’ombre de ce qu’il était autrefois,” a poursuivi M. Boko, et ce parti n’offre “aucun espoir au peuple du Botswana”.
L’UDC s’est engagée à créer 100.000 emplois en un an et à tripler le salaire minimum pour atteindre 3.000 pula (275 dollars).
M. Boko a d’autre part critiqué la couverture de la campagne électorale, estimant que les médias publics s‘étaient concentrés sur le parti au pouvoir. “Quiconque dit que ces élections peuvent être même vaguement équitables ignore ce qu’est l‘équité”, a-t-il dit.
Un peu moins d’un million d‘électeurs sont appelés à participer aux élections législatives et locales de mercredi.