La géolocalisation de toutes les actions de santé publique gagne du terrain en Afrique grâce au Système d’Information Géographique (SIG), un ensemble de composants logiciels et matériels qui collectent, stockent, analysent et présentent les activités sanitaires sous forme de cartes.
L'Afrique tient son système de géolocalisation des actions de santé publique
Au moins 150 délégués ou experts de 43 pays membres du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique ont partagé leurs expériences du 7 au 10 octobre à Brazzaville, puis ont discuté des défis de la mise en œuvre du SIG, qui est largement utilisé en particulier pour localiser les cas de paralysie flasque aiguë afin d‘éradiquer la polio de la surface du continent.
De la collecte des données aux opérations de vaccination, en passant par la gestion des personnels de santé sur le terrain et la fonctionnalité des structures, les avantages offerts par la technologie du Système d’Information Géographique sont les suivants.
“Dans le domaine de la santé, nous avons réalisé que les innovations en informatique et en nouvelles technologies avaient beaucoup à offrir dans certains pays pilotes comme le Nigeria, le Tchad et la Corne de l’Afrique (...). Nous voulons étendre cette expérience à tous les pays afin qu’ils puissent disposer d’outils numériques pour produire des données”, explique Mamadou Diallo, chef de projet AVADAR spécialisé dans la détection des cas de PFA à l’OMS/AFRO.
“Dans le cadre de la surveillance de l’environnement et de la santé, la contribution du SIG nous permettra d’abord d’avoir une plate-forme numérique et toutes les données seront cartographiées”, poursuit l’expert.
La polio, un programme phare
Le paludisme et la poliomyélite sont les principaux domaines où cette technologie a été utilisée dans certaines parties du continent africain.
“Nous avons commencé avec la polio parce qu’en termes de santé, le programme contre la polio est un programme phare. Selon les critères définis ainsi que les budgets dont nous disposons”, explique encore Mamadou Diallo.
Les pays africains ont été invités à élaborer un programme pour 2020-2021 qui sera soutenu financièrement par quelques partenaires dont la Fondation Bill et Melinda Gates et techniquement par l’OMS.
L’effort consiste à réduire la mortalité et la morbidité.