Le candidat indépendant Kais Saied, arrivé en tête du premier tour de l‘élection présidentielle en Tunisie, a écarté mardi l’idée d’une alliance avec des partis, à trois semaines d’un scrutin législatif qui devrait redessiner le paysage politique du pays.
Tunisie – Élections : l'indépendant Kais Saied rejette toute alliance
“Il n’y a pas d’alliance entre des partis politiques, ou avec un parti ou une coalition de partis, il y a un projet”, a-t-il déclaré à la presse.
“Celui qui veut adhérer est libre de le faire”, a-t-il poursuivi.
Le parti de son adversaire au deuxième tour, Nabil Karoui, hommes d’affaires en prison, a de son côté appelé à la mobilisation pour les législatives du 6 octobre.
“On souhaite tous que la deuxième étape permette aux Tunisiens de choisir leurs représentants au Parlement (et) à la présidence de la République tunisienne,” a déclaré Hatem Mliki, porte-parole de Nabil Karoui, sous le coup d’une enquête pour blanchiment d’argent et fraude fiscale et incarcéré depuis le 23 août.
Le dirigeant du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, candidat pour la première fois aux législatives, a également appelé ses partisans à voter en nombre à ce scrutin afin qu’Ennahdha pèse dans la composition du gouvernement.
Il a souligné qu’il revenait à la choura, l’organe consultatif du mouvement, de décider quel candidat soutenir à la présidentielle puisque celui présenté par Ennahdha, Abdelfattah Mourou, est arrivé troisième au premier tour avec 12,9% des voix.
Sept millions de Tunisiens sont appelés à élire leurs députés le 6 octobre, lors d’un scrutin à un tour, tandis que le second tour de la présidentielle est prévu le 6 ou le 13 octobre.
AFP