La police sud-africaine patrouillait mardi les rues de Johannesburg après une deuxième nuit de violences et de pillages , où des commerces ont été brûlés et des policiers ont tiré des balles en plastique pour disperser les émeutiers.
Nouvelle nuit de pillages à Johannesburg
Des violences ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi dans le township d’Alexandra à Johannesburg, qui jouxte le quartier financier de Sandton.
Plusieurs magasins ont été brûlés et pillés dans le quartier, ont constaté des journalistes de l’AFP, où le calme était revenu mardi matin.
L’Afrique du Sud est le théâtre depuis dimanche soir d’une nouvelle vague de violences et de pillages à caractère xénophobe.
Trois morts
Les émeutes ont débuté après la mort de trois personnes dans l’incendie encore inexpliqué d’un bâtiment du centre ville de Johannesburg, avant de se propager à d’autres endroits de la capitale économique, puis à Pretoria, la capitale politique située à une soixantaine de kilomètres.
Plus de 110 personnes ont été arrêtées, selon les derniers chiffres des autorités, qui ont également fait état du meurtre d’un civil dans des circonstances qui restent à éclaircir.
Le ministre de la Police Bheki Cele doit s’entretenir mardi après-midi à Johannesburg avec des responsables de plusieurs foyers de travailleurs, soupçonnés d’abriter des émeutiers.
L’Afrique du Sud, économie subsaharienne la plus développée du continent, est régulièrement secouée par des violences xénophobes, qui sont nourries par le fort taux de chômage et la pauvreté.
En 2015, sept personnes ont été tuées au cours de pillages visant des commerces tenus par des étrangers à Johannesburg et à Durban. En 2008, des émeutes xénophobes avaient fait 62 morts dans le pays.
AFP