L’humanité célèbre ce 29 août la Journée Internationale contre les essais nucléaires. Elle a été instituée en 2009 lors de l’Assemblée générale Nations unies conformément à la résolution 64/35.
Essais nucléaires : les Africains attendent toujours des indemnisations
Pour l’ONU, il est question de faire prendre conscience à l’humanité « des dégâts occasionnés pendant ces campagnes d’essais nucléaires ». Malformations congénitales, infirmités, .... Les conséquences sur la santé humaine sont aussi graves que nombreuses. En outre, des études, des sols ont été contaminés aux substances radioactives dans les sites d’essais nucléaires.
En cette 10è journée internationale contre les essais nucléaires, des observateurs pensent probablement à des milliers d’Africains dont les sites ont été utilisés par la France pour tester ou exprimer sa puissance nucléaire. Parmi ces sites, celui de Reggane dans l’Adrar en Algérie (4 essais aériens de 1960 à 1961) et d’In Ecker dans le massif du Hoggar au sud de l’Algérie (13 essais souterrains de 1961 à 1966).
Penser à ces victimes signifie avant tout faire allusion à l’indemnisation. « La France n’a indemnisé ni reconnu aucune victime algérienne jusqu‘à ce jour », confiait il y a deux ans au site Sputnik, le docteur Ammar Mansouri, chercheur en génie nucléaire au centre de recherche nucléaire de Draria.
Une exclusion subie également par les Polynésiens riverains des sites d’essais nucléaires (193 essais de 1966 à 1996). Y compris par beaucoup de Français, car jusqu’ici seules quelque 125 victimes ont eu droit à des indemnisations.
C’est dire que pour les Africains, et même pour les Polynésiens, le chemin semble encore bien long, pour que soit appliquée la loi no 2010-2 du 5 janvier 2010 dite loi Morin, portant création du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN).