Le Burundi toujours pas admis au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe. Réunis en sommet ce week-end, les chefs d’Etat de la communauté ont officiellement décidé de suspendre l’admission du Burundi. Une décision qui couvait depuis mai dernier.
SADC : l'entrée du Burundi officiellement récalée
A en croire le chef de l’Etat tanzanien, John Magufuli, qui accueillait le sommet, le Burundi doit encore satisfaire à certaines exigences. Si l’organisation ne les a pas encore rendues publiques, elle s’appuie toutefois sur le rapport d’une enquête menée depuis mai par une équipe de la SADC.
A l‘époque, déjà, le chef de l’Etat namibien Hage Geingob, alors président en exercice de l’organisation avait indiqué que le Burundi ne serait pas admis. « Une mission d‘évaluation de la SADC a été envoyée au Burundi. C’est cette mission qui a jusqu’ici recommandé de ne pas autoriser l’admission du Burundi au sein de la SADC », avait restitué le dirigeant namibien, arguant que « cela est dû au mauvais fonctionnement du processus démocratique dans ce pays ».
>>> LIRE AUSSI : Diplomatie : le Burundi refoulé de la SADC pour manquements à la démocratie
Une référence directe aux textes de la SADC qui stipulent que tout prétendant à l’entrée dans l’organisation doit respecter les principes de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et de la prééminence du droit.
Depuis 2017, le Burundi tente en vain d’intégrer l’organe régional, mais le coup d’Etat manqué d’avril 2015, suivi d’une répression étatique telle que décrite par les organisations de défense des droits de l’homme lui font obstacle. En juin notamment, un rapport de la Commission des droits de l’homme de l’ONU a accusé le gouvernement burundais de “graves violations des droits de l’homme”, du reste à l’endroit de l’opposition. Des conclusions vivement rejetées par le gouvernement burundais.