Muhammadu Buhari, le chef de l‘État nigérian veut passer à la vitesse supérieure, dans la résolution de la crise des devises.
Buhari contre les importations alimentaires
Première cible, les importations de denrées alimentaires, l’une des principales sources des sorties massives des devises.
“La réserve de change sera conservée et utilisée strictement pour la diversification de l‘économie, et non pour encourager plus de dépendance vis-à-vis des factures d’importation de produits alimentaires “ peut-on lire, dans un communiqué de la présidence nigériane.
Premier producteur de pétrole du continent, le pays n’a pas suffisamment diversifié ses sources de revenus.
Consequense: il subit de plein fouet la morosité du marché du brut; un produit qui fournit l’essentiel des devises du pays.
Le pays consacre ainsi d‘énormes devises; gagnées laborieusement à l’importation des denrées alimentaires, comme le riz et le lait notamment.
D’après les statistiques du Bureau national des statistiques, au premier trimestre de 2018, le Nigeria avait dépensé 503 millions de dollars en importations de produits agricoles. Un chiffre en hausse de 25,84% au premier trimestre de cette année.