Après que la maladie a fait plusieurs victimes parmi ses amis et les membres de sa famille, Joel Kavuya s’est donné pour objectif de lutter contre le virus Ebola.
RDC : patiner pour lutter contre le virus Ebola
À 21 ans, le natif de Beni, ville située à l’Est de la République démocratique du Congo a compris l’impact de la sensibilisation sur les populations.
Il s’est engagé à aider les jeunes également touchés par la crise grâce au patinage.
“Je le fais dans le but de former des jeunes. Quand je parle d’Ebola, quand j’ai vu les décès se produire à Oicha, à Ngite (villes de la RDC) et partout, il n’y a pas de jeunes parce que leurs parents sont morts alors je dis moi-même c’est pourquoi je me bats si fort. “, a déclaré Joel Kavuya.
Plus de 40 membres dont l‘âge varie de 8 à 18 ans ont rejoint l’équipe, menée par l‘étudiant en médecine vétérinaire, qui espère apporter des changements positifs dans la vie des enfants.
Il espère encadrer les enfants et leur donner autre chose que du riz et de la farine, en se référant à l’aide qui afflue dans la province depuis l‘épidémie.
“Aujourd’hui, on donne du riz, de la farine, etc… À des enfants victimes d’Ebola. Mais est-ce que ce sera pour l‘éternité ? Ce ne sera pas pour l‘éternité, mais les gens devraient ressentir la douleur de ces enfants.” a-t-il expliqué.
Les patineurs s’entraînent dans les rues de Beni deux fois par semaine, attirant une foule de spectateurs.
Bien qu’ils ne participent pas encore aux courses, Kavuya espère pouvoir remporter des trophées dans un proche avenir.
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes comme le patineur Joel Mayele s’informent et croient en l’existence de cette maladie mortelle.
“Oui, je pense toujours que le virus Ebola existe, mais quand je suis sur la route, je l’oublie et je me concentre sur le patinage, car si je me souviens de ça, je peux être distrait et peut-être m’effondrer.”
Le virus Ebola a coûté la vie à plus de 1 600 personnes en République démocratique du Congo depuis août 2018. C’est la dixième épidémie connue par la RDC depuis sa découverte en 1976 au nord du pays.
Elle est également la deuxième plus grave épidémie de l’histoire de l’humanité après celle qui a fait plus de 11 000 morts en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia entre 2013 et 2016.
AP