Un conseiller du ministre des Sports de RDC a été passé à tabac peu après l‘élimination de l‘équipe nationale aux huitièmes de finale de la CAN 2019. Indignation et colère alimentent déjà les réseaux sociaux.
CAN 2019 – Élimination de la RDC : un haut responsable tabassé
L’aventure des Léopards en CAN 2019 qui se joue du 21 juin au 19 juillet en Égypte s’est arrêtée dimanche 7 juillet. L‘équipe nationale de RDC de football a été battue aux tirs au but (2 – 4) par Madagascar après un nul (2 – 2) dans le temps réglementaire.
Une élimination qui passe mal à la gorge de certains Congolais. En attendant des critiques dans la presse et/ou les réseaux sociaux, des supporters présents au Stade d’Alexandrie ont exprimé leur colère par la violence.
La cible ? Un conseiller du ministre des Sports, ainsi que l’on peut le constater dans cette vidéo postée sur la page Twitter de notre confrère Kamanda wa Kamanda Muzembe, correspondant de RFI en RDC.
RDC/CAN: Des images honteuses postées depuis l’Egypte. pic.twitter.com/P4Q8blb1aG— Kamanda w K Muzembe (@MuzembeK) 8 juillet 2019
Pourquoi s’en être pris à ce conseiller plutôt qu‘à un autre responsable ? Aucune explication pour l’instant. Des internautes insinuent que le conseiller n’aurait pas versé les primes aux joueurs, ce qui n’a pas encore été confirmé ni par les autorités congolaises moins encore par quelque source indépendante.
Toutefois, la vidéo suscite déjà une vague d’indignations sur les réseaux sociaux. En lingala comme en français, chacun y va de son commentaire. Soit pour condamner, soit pour légitimer l’acte. « L’imbécillité congolaise va au-delà des frontières. C’est ça l’image de notre Pays. Les Congolais n’ont jamais su se respecter, mais qu’on les respecte. Honte à nous !! » , a déploré sur Twitter, Yannick Jobalo, un internaute congolais.
D’autres favoris éliminés
« Il fallait que ce soit constant Omari (président de la fédération congolaise de football, NDLR) », souhaite en lingala, un autre Congolais répondant au surnom de Zaïre.
Pour des opposants, c’est une occasion de plus pour brocarder le régime en place. « La violence d’où qu’elle vienne est condamnable. Mais ce geste traduit le ras-le-bol d’un peuple désabusé, ne reconnaissant plus ceux qui se prétendent les représenter. Sous d’autres cieux, il démissionnerait, malheureusement nous sommes loin d’un tel scénario pour la RDC », réagit sur Twitter, une organisation de jeunesse se disant proche du parti de Martin Fayulu, un des ténors de l’opposition congolaise qui continue de contester la légitimité (et même la légalité) du pouvoir en place.
Avant cette CAN, la RDC pointait à la 49e place au niveau mondial et 5e sur le plan continental au classement FIFA de 2019. Ce qui plaçait l’effectif de Florent Ibenge parmi les favoris de la compétition.
Mais, la RDC n’est pas le seul favori à être écarté de la 32e CAN. Le Cameroun, le Maroc, et même l‘Égypte, pays hôte, ont été éliminés aux huitièmes de finale. Et partout, on a du mal à s’en remettre. Comme en Égypte où Hani Abou Rida s’est mis un point d’honneur à démissionner de la présidence de la Fédération égyptienne de football (EFA).