En RDC, un débat entre le Mouvement de libération du Congo (MLC) et la police. Au cœur de la polémique : la responsabilité des incidents survenus lors du retour au pays du leader du parti d’opposition.
Incidents à Kinshasa : la police et le MLC s'accusent
C’est peut-être l’un des plus beaux jours de sa carrière politique, ou même de toute sa vie. Jean-Pierre Bemba n’est donc pas prêt à vite oublier ce dimanche 23 juin 2019. Ce jour où rentrant de Bruxelles, une foule aussi bien compacte que diversifiée est allée l’accueillir à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa.
Seulement voilà. Cet accueil « chaleureux » et « expressif » a été marqué par plusieurs incidents. Dans un communiqué rendu public lundi, la police congolaise faisait état de cinq blessés dans ses rangs et de plusieurs véhicules et biens de particuliers endommagés selon le texte, par des militants du Mouvement de libération du Congo (MLC).
Faux, rétorque le parti de Jean-Pierre Bemba qui accuse plutôt des éléments de la police. « Le MLC regrette les incidents malheureux survenus lors de cet important événement, incidents provoqués par quelques éléments de la police et des inciviques instrumentalisés, infiltrés, encouragés par des officines occultes pour perturber la sérénité de cet accueil », a indiqué lundi dans un communiqué Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC.
Rentré au pays en été 2018 suite à son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba était retourné à l‘étranger après l’invalidation de son dossier de candidature à la présidentielle du 30 décembre 2018 remportée par l’autre opposant Félix Tshisekedi. Pendant la campagne électorale, ce dernier avait promis de favoriser le retour « en toute liberté » de tous les acteurs politiques en exil.