Au Malawi, des policiers armés ont tiré des gaz lacrymogènes ce jeudi, sur le principal parti d’opposition pour disperser les manifestants qui exigeaient la démission du président Peter Mutharika.
Malawi : l'ambassadrice des Etats-Unis prise sous les gaz lacrymogènes de la police
La manifestation se tenait devant le siège du parti du candidat de l’opposition, Lazarus Chakwera, alors que ce dernier recevait l’ambassadrice américaine au Malawi pour une visite d’adieu.
“L’ambassadrice des États-Unis se trouvait à l’intérieur du quartier général du MCP lorsque la police a commencé à tirer sur la population. Elle était en réunion avec les responsables du parti. Alors que la police continuait à tirer, nous avons vu le véhicule de l’ambassadrice des États-Unis et elle est sortie en courant du siège du parti. Elle a été emmenée en voiture avec le drapeau américain”, restitue Jones Chinkhwangangwa, témoin oculaire de la scène.
Selon les manifestants, la police aurait également tiré des coups de feu, et un enfant aurait été accidentellement blessé, affirme le porte-parole de la police.
“La situation n’est pas bonne pour nous parce que nos bureaux ont été remplis de gaz lacrymogène et que les gens ont dû sortir de leurs bureaux en courant pour se laver le visage”, poursuit le témoin.
Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, a été réélu par 38,57 % des suffrages selon les résultats publiés par la commission électorale. Depuis, l’opposition dénonce une fraude, et de nombreuses irrégularités dans le scrutin.