Afrique du Sud : moins de ministères, 50 % de femmes

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé lundi avoir ramené le nombre de ministres de 36 à 28, dont la moitié sont des femmes, une initiative visant selui à améliorer l’efficacité d’un gouvernement “obèse”.

M. Ramaphosa a présenté son nouveau gouvernement, un des rares gouvernements paritaires de la planète, après avoir mené son parti, le Congrès national africain (ANC), à la victoire aux élections législatives du 8 mai.

Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, M. Ramaphosa répète qu’il va tourner la page du règne de Jacob Zuma (2009-2018), terni par une litanie de scandales politico-financiers qui ont éclaboussé l’Etat et le parti.

Pour les observateurs, M. Zuma avait augmenté le nombre de ministères afin de s’assurer des obligés et augmenter son influence.

“Pour améliorer la cohérence, la coordination et l’efficacité, nous réduisons le nombre de ministres de 36 à 28”, a déclaré M. Ramaphosa dans une allocution télévisée, car “beaucoup de gens pensaient que notre gouvernement (...) était obèse”.

“Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, la moitié des ministres sont des femmes”, a-t-il ajouté.

Il s’est également exprimé sur la “captation étatique”, le terme utilisé pour décrire la corruption gouvernementale sous M. Zuma.

“Tous les Sud-Africains sont extrêmement conscients des graves problèmes économiques que subit notre pays”, a-t-il lancé. “Il est donc impératif (...) que nous fassions une priorité de la revitalisation de notre économie et de la meilleure utilisation possible des fonds publics”.

Le président a maintenu en poste le ministre des Finances Tito Mboweni, ainsi que son controversé vice-président David Mabuza, dont le nom a été évoqué dans des affaires de corruption et de meurtres politiques.

M. Ramaphosa, 66 ans, un militant anti-apartheid qui a fait fortune dans les affaires, fait face à de nombreuses résistances pour réformer son pays souffrant de chômage chronique, d’inégalités sociales, de tensions raciales et d’une forte criminalité.

AFP
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