C’est dans le souci d’une meilleure protection des espèces animales, qu’un laboratoire technologique a vu le jour dans la région centrale de Laikipia, au Kenya.
Kenya : un laboratoire technologique pour protéger les espèces menacées d'extinction
Ol Pejeta Tech Lab, crée par association de la société kényane Ol Pejeta Conservancy et une société de télécommunications va développer et soutenir des solutions technologiques aux défis de la conservation dans le monde entier.
Le laboratoire utilisera également l’Internet des Objets (IoT) pour suivre et protéger les animaux en danger critique d’extinction dans le sanctuaire.
“Ol Pejeta est une parcelle de terrain de 90 000 acres et nous voulons savoir quand notre clôture est ouverte et quand elle est fermée. Et quand elle est déployée sur le terrain, elle est en mesure de nous donner des informations en temps réel du terrain au bureau “. Explique Damian Otieno, le chef de projet Ol Pejeta Tech Lab.
Ol Pejeta abrite la plus grande population de rhinocéros noirs d’Afrique de l’Est et les derniers rhinocéros blancs du monde.
On y trouve également d’autres animaux sauvages, notamment des lions, des girafes et des zèbres.
La technologie offrirait une plus longue durée de vie de la batterie que les colliers radio ou les solutions GSM plus anciennes, ce qui permet d’utiliser des appareils plus petits, moins intrusifs pour les animaux. Ben Roberts est le directeur de la technologie et de l’innovation chez Liquid Telcom.
‘‘Nous avons déployé des stations de base partout dans la réserve d’Ol Pejeta, afin de couvrir à 100 % le réseau d’appareils Internet des objets (IoT) et la couverture de téléphonie mobile dans le parc est un peu floue. Parfois, vous allez dans une vallée et vous perdez le signal du téléphone mobile, donc en ayant le réseau IoT dédié aux appareils IoT, cela garantit que nous avons toujours le signal, et les données des capteurs. “
Le laboratoire technique contribuera également à la surveillance en temps réel de tous les animaux, grâce à des plates-formes technologiques telles que EarthRanger, déjà utilisé dans des parcs en Afrique du Sud et en Tanzanie.
EarthRanger associe des lectures de capteurs à distance à des mouvements d’animaux, des suivis sur des radios et des véhicules, des photos de pièges photographiques et des données de “géo-clôtures” alimentées par GPS pour permettre aux gardes forestiers dans les réserves fauniques et les parcs, d’avoir une vue dégagée sur les zones protégées.
Le braconnage a augmenté ces dernières années en Afrique subsaharienne, où des gangs criminels bien armés tuent des éléphants pour les défenses et des rhinocéros pour les cornes. Les parties d’animaux sont souvent expédiées en Asie pour être utilisées dans la fabrication d’ornements et de médicaments.
Le tourisme est l’une des principales sources de devises du pays et le Kenya s’appuie sur ses parcs pour attirer les visiteurs. Plus de 2 millions de touristes ont visité le pays l’année dernière, selon le Ministère du Tourisme.
REUTERS