Avec William Bayiha, envoyé spécial à Paris
Salon Vivatech de Paris : les Africaines au coeur de l'innovation
La technologie africaine se conjugue au féminin à l’exposition Vivatech ouverte jeudi à Paris. Algérie, Maroc, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal… Les pays africains présents dans la capitale française s’illustrent par une présence féminine active dans le secteur de la technologie, souvent dominé par les hommes.
Pour ce chef d’entreprise, la parité est une évidence quand on recherche l’efficacité. “Il se trouve qu’aujourd’hui les femmes sont très performantes… Et donc vous m’avez posé la question de savoir si je leur donne la chance, non ! C’est elles qui me donnent la chance de venir chez nous, parce qu’elles sont performantes. Et aujourd’hui, la parité dans l’entreprise doit être respectée par définition parce que s’il y a la performance chez la femme, il faut qu’elle fasse partie de notre entreprise. C’est clair”, détaille Djaoued Halal, CEO d’Addex Technologie en Algérie.
Si de plus en plus de femmes intègrent volontiers les entreprises technologiques, certaines tentent le pari de créer et de gérer des start-ups. Mais rien n’est simple.
“C’est pas du tout facile quand on est une femme dans un milieu d’hommes d‘évoluer professionnellement, et en plus quand on est amené à créer une start-up, c’est encore moins facile, parce que souvent, on est amené à diriger les hommes qui n’ont pas forcément la même vision que nous ou qui n’ont pas l’habitude d‘être dirigés par une femme. Mais, ça ne veut pas dire que c’est impossible. Mais personnellement, j’ai reçu beaucoup de soutien de mon père qui m’a beaucoup encouragée et qui quelque part me faisait comprendre que même si on est une femme, on peut tout faire”, souligne Boussoura Talla co-fondatrice de la start-up Settic, basée au Sénégal.
Les Africaines amoureuses de la technologie. Les start-upeuses présentes au Salon Vivatech voudraient en faire une évidence dans un continent où l’image de la femme est désormais intrinsèquement liée au smartphone.