Pour le président gabonais, les auteurs de la disparition de 350 containers de bois de mars dernier devront répondre de leurs actes. Mais Ali Bongo Ondimba doit au préalable les rattraper.
Gabon - Disparition de conteneurs de bois : Ali Bongo aux trousses des auteurs
Rigueur, sévérité, .... Bien que malade, Ali Bongo garde toujours cette ténacité qu’il avait à l‘époque où il était ministre de la Défense sous le règne de son défunt père.
« Cette affaire est extrêmement grave. Il faut réagir avec la plus grande sévérité », a déclaré lundi le locataire du Palais du bord de mer de Libreville.
Cette affaire qui défraie la chronique non seulement dans les couloirs de l’administration, mais aussi dans les rues de la capitale gabonaise.
Entre fin février et début mars, les autorités ont découvert et saisi au port maritime d’Owendo (sud de Libreville) 392 conteneurs contenant 5 000 m3 de bois de kevazingo abattus en toute illégalité. Mais, à la fin du mois d’avril, 353 de ces conteneurs ont disparu…..« Dans la nature », ironise un étudiant habitant le quartier Kinguelé de Libreville.
Selon Emmanuel Nzue, responsable d’une entreprise d’exploitation forestière, ce bois trafiqué aurait une valeur marchande d’au moins 140 milliards de francs CFA (241 millions de dollars).
La Chine, destination du bois illicite africain ?
Pour Ali Bongo, les auteurs devront être traqués puis débusqués dans leur dernier retranchement. « Il ne doit y avoir aucune faiblesse, aucune impunité, aucune faveur spéciale, quel que soit le rang des personnes impliquées », a indiqué le chef de l‘État gabonais.
L’industrie forestière occupe une place importante dans l‘économie de ce petit pays d’Afrique centrale dont 80 % des quelque 276 000 km2 sont couverts de forêt vierge composée de plusieurs essences.
Essence rare, le kevazingo qui a une durée maximale de 5 siècles avant d’atteindre une taille de 40 mètres, est interdit d’exploitation au Gabon. Mais un vœu pieux en raison de la forte demande dans des pays asiatiques dont la géante Chine qui a toujours juré par tous les saints de développer des partenariats « gagnants-gagnants » avec les pays africains.