RDC-Coalition Lamuka : vers la destitution de Moïse Katumbi ?

En RDC, des jeunes de Lamuka réclament la destitution de Moïse Katumbi de la présidence de la coaltion portée par Martin Fayulu à la présidentielle de décembre dernier. Il lui est reproché d’avoir reconnu le pouvoir de Félix Tshisekedi.

Il y a quelques semaines, Moïse Katumbi a été désigné coordinateur de Lamuka. L’ancien gouverneur du Katanga devrait diriger le groupement de partis politiques d’opposition en RDC pendant trois mois, car c’est une présidence tournante qui a été décidée de manière à prévenir quelque crise de leadership.

Mais, avant d’exécuter son programme d’activités, que des voix s‘élèvent pour réclamer son départ. Dans une déclaration publiée le 7 mai dernier, des jeunes congolais résidant à l‘étranger exigent sa destitution. Ils lui reprochent d’avoir légitimé le pouvoir de Félix Tshisekedi élu en décembre aux dépens de Martin Fayulu qui portait Lamuka.

Or, pour la plateforme qui exige jusqu’ici « la vérité des urnes », c’est Fayulu qui avait remporté cette présidentielle avec 61 % des voix. « Considérant les déclarations de Moïse Katumbi sur France 24, reconnaissant M. Félix Tshisekedi comme président de la RDC, constant que M. Katumbi ne s’inscrit plus dans le combat de Lamuka, le combat porté par l’ensemble de notre peuple sur la vérité des urnes et le soutien indéfectible au président élu Martin Fayulu, la Jeunesse de la diaspora congolaise prend la communauté nationale et internationale à témoins de votre auto exclusion de Lamuka et vous exige de prendre votre courage et démissionner officiellement », a déclaré la Jeunesse de la diaspora congolaise.

Risque d’implosion

Sur les antennes de RFI et France 24 Katumbi a couvert le 6 mai dernier d‘éloges l’actuel président de RDC. « Il y a des choses positives que Félix Tshisekedi est en train de faire. Par exemple la liberté d’expression dans notre pays, la libération d’anciens prisonniers politiques, la suppression des cachots aux services de renseignements. Donc il y a de bonnes choses », a indiqué Moïse Katumbi. 

Ce qui a résonné dans les oreilles des jeunes de Lamuka comme une trahison. Et toute félonie mérite d‘être sanctionnée. « La diaspora ne reconnaît plus à Katumbi la qualité de coordonnateur de Lamuka ».

Si Lamuka signifie « Réveille-toi » en lingala, cette coalition de plusieurs partis d’opposition formée à la veille de la présidentielle de décembre pour soutenir Fayulu, pourrait sombrer sous peu dans un profond sommeil d’implosion dont elle aura du mal à se réveiller. Au point même de disparaître.
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