Le maréchal Khalifa Haftar, lancé à la conquête de Tripoli, a appelé dimanche soir ses troupes à “infliger une leçon plus dure encore” aux forces qui défendent la capitale libyenne et le Gouvernement d’union nationale (GNA), à l’occasion du ramadan.
Libye : Haftar appelle à "infliger une leçon plus dure encore" à ses rivaux
Après une progression rapide lors du lancement de l’offensive le 4 avril, ses troupes de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) piétinent aux portes de Tripoli, barrées par les forces loyales au GNA, dont les groupes armés de la ville de Misrata. Des combats se déroulent depuis plus d’un mois dans la banlieue sud de la capitale, ainsi qu’au sud de la ville.
L’homme fort de la province orientale du pays a officiellement adressé des consignes à ses troupes dans un message lu par un porte-parole de l’ANL, le général Ahmad al-Mesmari, et diffusé tard dans la soirée, à quelques heures du début “du mois béni du ramadan, le mois du jihad”, la guerre sainte.
“Officiers et soldats de nos forces armées et des forces auxiliaires, je vous salue en ces glorieux jours et vous appelle à infliger à l’ennemi, avec votre force et votre détermination, une leçon plus dure et plus grande encore que les précédentes, comme nous savons que vous pouvez le faire, jusqu‘à ce que vous le déraciniez de notre pays bien-aimé”, déclare-t-il.
Il énumère diverses consignes militaires (“mener des assauts rapides et organisés”, “exploiter l’effet de surprise, “préserver les munitions”... ), affirmant notamment que “dans le cas du retrait de l’ennemi, il faut que les forces le pourchassent avec force et rapidité, ne lui permettent pas de s’enfuir et l’anéantisse”.
“Les forces aériennes doivent assurer un suivi”, ajoute-t-il.
“Soyez au rendez-vous, des hommes braves mais impitoyables avec vos ennemis. Respecter la vie des citoyens et leurs biens. Exécutez à la lettre les ordres de vos supérieurs”, affirme-t-il.
Cette annonce intervient quelques heures après un appel de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) à “une trêve humanitaire d’une semaine renouvelable”, à l’occasion du début du ramadan.
Depuis le 4 avril, les combats ont fait au moins 392 tués, 1.936 blessés et plus de 55.000 déplacés, selon l’ONU.