Le groupe industriel canadien Bombardier a annoncé jeudi la mise en vente de ses activités aéronautiques au Maroc, ainsi qu‘à Belfast en Irlande du Nord, qui emploient 3.600 personnes, dans le cadre d’une vaste restructuration de cette branche au niveau mondial.
Restructuration : Bombardier envisage de quitter le Maroc
Principal employeur industriel en Irlande du Nord, le groupe canadien a décidé de regrouper l’ensemble de ses programmes aéronautiques au sein d’une seule et unique entité, nommée Bombardier Aviation, a-t-il indiqué dans un communiqué sur ses résultats du premier trimestre.
Bombardier veut également vendre son usine de la zone franche de Casablanca, au Maroc, qui fabrique depuis plusieurs années des composants aéronautiques et compte quelques centaines de salariés, selon les médias canadiens.
“Nous savons que cette annonce pourrait inquiéter nos employés mais nous travaillons étroitement avec eux et avec nos syndicats pendant la période de transition jusqu‘à l’arrivée du nouveau propriétaire”, a expliqué Bombardier.
Depuis la cession de son programme C Series à Airbus, Bombardier — qui compte 68.000 employés dans le monde — s’est recentré sur l’aviation d’affaires et notamment sur son nouveau Global 7500, présenté comme le plus gros et le plus spacieux des avions du genre dans le monde.
C’est le patron de cette branche, David Coleal, qui dirigera la nouvelle division Bombardier Aviation, dont les activités seront concentrées à Montréal, au Mexique, ainsi qu’au Texas pour les ailes du Global 7500, a précisé le groupe.
Le groupe canadien avait annoncé en novembre la suppression de près de 500 emplois en Irlande du Nord dans le cadre d’un plan de réduction d’effectifs de 5.000 postes dans le monde.
Bombardier a presque quintuplé son bénéfice net à 239 millions de dollars américains au premier trimestre, après avoir révisé à la baisse la semaine dernière ses objectifs de résultat pour 2019.