L'or africain face au défi de la contrebande

Selon une récente enquête menée par Reuters, des milliards de dollars provenant en grande partie de l’or de contrebande quittent l’Afrique à destination des Émirats arabes unis pour les marchés européens ou encore américains.

Au cours de cette dernière décennie, environ 446 tonnes d’or ont quitté le continent, mais une grande partie de ces exportations ne figurent pas dans les caisses des États concernés.

Cet or de contrebande a contribué à développer l’exploitation minière artisanale soutenue très souvent par des entreprises à l‘échelle mondiale.

Dans ces structures le parcours de ce métal est souvent le même, des mineurs aux intermédiaires qui se chargent par la suite de transporter l’or directement par avion ou dans des mallettes sans qu’aucune trace sur l’origine de ces métaux ne soit trouvée.

“Cette barre est le produit de mon dur labeur. Quand nous recevons l’or, nous l’emmenons à la ville de Tarkwa, car c’est là que se trouvent nos acheteurs. L’or a de la valeur. Même avec un petit échantillon, vous pouvez obtenir beaucoup d’argent pour prendre soin de votre famille”, explique Stephen, un mineur.

Dégâts environnementaux

Aucune grande entreprise minière exerçant sur le continent approchée par Reuters à savoir AngloGold Ashanti, Sibanye-Stillwater ou encore Gold Fields n’a reconnu envoyer de l’or au Moyen-Orient pour raffinage. Alors que de 2006 à 2016, les importations d’or aux Emirats arabes unis sont passées de 18 % à près de 50 % selon les données du Comtrade.

En plus des énormes pertes enregistrées du fait de l’exploitation illégale de l’or, les dommages causés par cette exploitation sont nombreux entre autres la pollution de l’eau due à l’utilisation des produits chimiques.

En plus des effets toxiques du mercure sur les reins, le cœur, ou encore le foie. Près d’une douzaine d‘États, dont la RDC, l’Ouganda, le Niger, le Ghana, ou encore la Tanzanie ont dénoncé les méfaits de l’exploitation illégale du précieux métal.
Voir sur Africanews
>