Le commandant adjoint de l’organisation Etat islamique (EI) en Somalie, un groupe très modeste par rapport aux shebab affiliés à Al-Qaïda, a été tué dans une frappe aérienne dimanche, a rapporté le ministre de la Sécurité du Puntland (nord-est).
Le numéro 2 de l'EI en Somalie tué dans une frappe aérienne
“La frappe a eu lieu près du village de Hiririo du district d’Iskushuban, dans la région de Bari où le commandant Abdihakim Dhoqob et un présumé complice se déplaçaient en voiture”, a déclaré le ministre Abdisamed Mohamed Galan dans la ville portuaire de Bossasso.
Le ministre n’a pas donné de détails sur la frappe elle-même, et notamment qui l’avait menée.
Des témoins ont confirmé qu’une voiture avait été complètement détruite par une frappe aérienne.
“Nous n’avons jamais vu une telle attaque dans la région. Il y a eu une grosse explosion (...) et les gens qui se sont rendus sur place ont vu un véhicule complètement détruit avec des morceaux de corps humains éparpillés dans tous les sens”, a déclaré Muse Abdiweli, un chef coutumier d’un village voisin.
Les shebab constituent de très loin le principal groupe islamiste radical en Somalie. Ils ont proclamé leur allégeance à Al-Qaïda, organisation à laquelle ils ont été officiellement intégrés en 2012. Mais un petit nombre d’entre eux – environ 200 – a ensuite fait défection au profit de l’EI.
Ces derniers sont basés dans la région semi-autonome du Puntland et leur leader est Abdulqadir Mumin, placé en août 2016 sur la liste des terroristes internationaux par le département d‘État américain.
Le groupe a déjà été la cible de frappes aériennes, notamment fin 2017 par les Etats-Unis.
Fin 2018, le commandement américain évaluait le nombre de combattants de l’EI en Somalie entre 75 et 250 contre 3.000 à 7.000 pour les shebab.
Ces derniers ont juré d‘éradiquer le groupe de l’EI en Somalie, dont des spécialistes de la Somalie précisent qu’il est composé majoritairement de membres du clan Majerteen de leur chef Mumin et que son existence s’inscrit aussi dans un jeu complexe de rivalités claniques propres au Puntland.
AFP