Sur le campus de La Havane, la grogne enfle dans les rangs des étudiants en médecine du Congo-Brazzaville. Depuis de nombreuses semaines, ces derniers réclament des arriérés de bourses que leur doit leur gouvernement. Vingt-sept mois exactement, estiment-ils.
Cuba : les étudiants congolais réclament 27 mois d'arriérés de bourse
Lundi 8 avril, ils ont de nouveau haussé le ton sur un des campus universitaires de la capitale cubaine. Une manifestation qui selon la presse du pays, a été violemment réprimée par la police – faisant quatre blessés – car considérée comme violente. Des semaines en arrière, ces étudiants qui suivent une formation de six ans, avaient également réclamé farouchement leur dû.
Un des étudiants qui a participé à la manifestation a raconté à un journal local que le gouvernement congolais avait proposé de verser six mois de bourses : offre refusée par les protestataires qui exigent la totalité de leurs arriérés.
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À Brazzaville, les autorités n’ont pas encore réagi aux réclamations de leurs étudiants à Cuba. Mais, cette histoire ferait écho à la situation d’autres étudiants congolais à l‘étranger qui peinent à obtenir les bourses promises par le gouvernement.
Sur place, en République du Congo, la situation est loin d‘être reluisante. Courant 2018, ce sont les étudiants de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville qui revendiquaient quelque douze mois d’arriérés de bourses.
Face à ces remous sociaux, le gouvernement congolais se trouve dans une position bien délicate. Le Congo est notamment frappé par une crise économique qui a sérieusement entamé les caisses de l’Etat. Depuis 2014, le front social s’est largement détérioré avec des grèves à répétition dans le public.
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