Le chef de l’Etat nigérian s’est laissé aller à quelques analyses sur le système sanitaire de son pays, déplorant à l’occasion les pertes consécutives au tourisme médical, ont rapporté vendredi plusieurs médias nigérians.
Nigeria : le président Buhari condamne le tourisme médical
Le système médical du Nigeria se porte mal, a reconnu le président Muhammadu Buhari qui s’adressait jeudi à une nouvelle promotion de cadres issus de l’Institut national des politiques et études stratégiques de Kuru, dans l’Etat du Plateau. Lors de son adresse, le dirigeant a déploré la perte, chaque année, de quelque 400 milliards de nairas, environ 1,1 milliard de dollars au profit du tourisme médical.
« Notre secteur de la santé se caractérise toujours par une faible réponse aux urgences de santé publique, une incapacité à lutter contre les maladies mortelles et une migration massive de personnel médical hors du pays », a-t-il lancé, repris par les médias locaux dont le Vanguard. « Cela a entraîné une augmentation du tourisme médical des Nigérians, le pays perdant plus de 400 milliards de nairas (1,1 milliard de dollars) l’année », a-t-il ajouté.
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La question du tourisme médical à sujette à débat en Afrique où plusieurs personnalités et cadres de la société préfèrent se soigner hors des frontières de leurs pays. Le chef de l’Etat nigérian Muhammadu Buhari en est lui-même un exemple patent. En 2017, il avait passé plusieurs semaines à Londres où il suivait, sur fonds propres, un traitement dont le mal n’a pas été révélé.
Comme lui, plusieurs de ses homologues préfèrent les officines étrangères, notamment occidentales. C’est le cas du président ivoirien Alassane Ouattara, du président Algérien Abdelaziz Bouteflika ou encore de l’ancien leader zimbabwéen Robert Mugabe.