Le bureau local des Nations unies pour les droits de l’homme définitivement fermé au Burundi. L’organisme spécialisé de l’ONU assure que le gouvernement burundais l’a forcé à plier bagage.
Burundi : le bureau des droits de l'homme de l'ONU fermé
Une référence à la demande faite début décembre par le président Pierre Nkurunziza qui avait dit ne plus comprendre l’utilité du bureau alors que la situation des droits de l’homme s’est améliorée dans son pays.
“Deux ans après la suspension de la coopération, le 5 décembre de l’année dernière, le gouvernement a demandé la fermeture de notre bureau au Burundi expliquant que le pays a fait des efforts suffisants en matière de mise en place de mécanismes pour la protection des droits de l’homme. Donc l’existence de notre bureau ne se justifie plus”, a expliqué Ravina Shamdasani, porte-parole de l’institution.
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a été ouvert au Burundi en 1995 alors que la guerre civile faisait rage dans le pays. Plus de deux décennies plus tard, le gouvernement a estimé que la paix était revenue et que la situation des droits de l’homme n’est plus la même.
La fermeture définitive du bureau des droits de l’homme au Burundi est la conclusion de relations tendues entre l’institution et le gouvernement de Pierre Nkurunziza régulièrement accusé, dans des rapports, de graves violations des droits de l’homme depuis la tentative avortée de coup d‘État en 2015. Des rapports que Bujumbura a pour sa part toujours qualifiés de mensongers.
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