À alger, le mouvement contre Bouteflika a trouvé écho

Les manifestations contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ne laissent indifférent personne en Algérie où le mouvement a reçu une bonne partie des Algériens.

En Algérie, la contestation anti-Bouteflika est sur toutes les lèvres. La presse en a fait ses choux gras alors que dans les rues, le sujet anime les débats. À Alger, la capitale, tous ou presque sont unanimes : le temps du changement a bien sonné. « Je veux garantir l’avenir de mes enfants pacifiquement, il arrive un jour où ils doivent partir, on parle pacifiquement, comme je parle, comme tout le monde parle, tous les Algériens le disent. On va agir pacifiquement, on est assez civilisés, par respect aux martyrs, vous devez partir », soutient Amrani Arezki, un fonctionnaire.

« Le peuple veut le changement, ce système doit partir, et ce système est représenté par Bouteflika. Le cri du peuple est clair : non au 5e mandat », poursuit Rabah Aoudia, retraité.

Pour la majorité des contestataires, ce n’est pas tant la personne du président qui dérange, mais plutôt son état de santé qui, à leurs yeux, ne lui donne plus les capacités à diriger le pays. « Mr. Abdelaziz, c’est vrai, on lui reconnaît beaucoup de choses, il a travaillé etc., mais il est temps qu’il parte, parce qu’en principe, il est dans l’incapacité totale, tout le monde le sait, et il y a certains pays pour lesquels l’Algérie est devenue une risée », estime Moncef, un autre retraité vivant dans la capitale algérienne.

Une Algérie encore sous tension et un pouvoir sous pression, mais déterminé, malgré la contestation, à maintenir la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, âgé de 81 ans et aux commandes depuis près de 20 ans.
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