Le bouillon en cube, une industrie de plusieurs millions de dollars en Afrique de l’Ouest. En 2016, 65 milliards de bouillons culinaires fortifiés ont été vendus en Afrique centrale et de l’Ouest. L’ingrédient est devenu essentiel dans de nombreux plats quotidiens de plusieurs pays du continent.
En Afrique, le bouillon en cube fait recette
“C’est de l’ail que j’ai pelé plus tôt, mélangé avec du chili vert. J’ai ajouté du sel et du citron, et je vais tout mélanger et l’utiliser pour mariner le poisson comme vous pouvez le voir”, explique Mamy Gueye, restauratrice.
Mais ce produit semble être victime de son succès. Des ménages disent avoir réduit sa consommation. Sa teneur en sel pouvant provoquer des problèmes cardiaques selon des experts.
“Les cubes ne remplacent pas les ingrédients, les ingrédients sont toujours là, le cube est juste venu comme un exhausteur. Habituellement, vous faites votre bouillon, le faites cuire pendant 4 heures, parce que vous avez besoin de faire cuire les crabes, de mélanger vos épices ou marinades, et maintenant vous n’avez plus à faire cela. Vous mettez de l’eau, du cube Maggi et des tomates, vous avez une saveur prononcée et vous penserez que la nourriture est savoureuse, mais vraiment, tout ce que vous obtenez est un soupçon de sel et d’autres choses qui vont submerger vos papilles, mais à mon avis il reste superficiel”, explique le chef Loïc Dablé du Pullman Hôtel, à Abidjan, la capitale ivoirienne.
Selon une étude, le secteur du bouillon industriel à l‘échelle ouest-africaine pèse 375 millions de dollars. Mais, une prise de conscience sur les risques pour la santé s’opère au niveau de certains Etats. C’est notamment le cas du Sénégal qui a limité la teneur en sel de tous les bouillons cube à 55 % en 2017. Il est le premier pays d’Afrique de l’Ouest à réglementer ses composantes.