Afrique du Sud : les élections législatives fixées au 8 mai (président)

Les élections législatives en Afrique du Sud ont été fixées au 8 mai, a annoncé jeudi au cours de son discours annuel à la nation le président Cyril Ramaphosa dont le parti, l’ANC, est éclaboussé par des affaires de corruption dans un pays en plein marasme économique.

“J’ai l’intention de proclamer le 8 mai 2019 date des élections” législatives et des assemblées provinciales, a déclaré le chef de l’Etat, sous les applaudissements du parlement réuni au Cap (sud).

Les députés élus le 8 mai nommeront dans la foulée le président, élu au suffrage universel indirect.

Selon deux récents sondages, le Congrès national africain (ANC), le parti de feu Nelson Mandela au pouvoir depuis la fin du régime d’apartheid en 1994, est donné largement vainqueur avec environ 60 % des suffrages.

Victime des scandales de corruption et de mauvais résultats économiques, l’ANC a pourtant vu sa popularité entamée ces dernières années.

Mais l’arrivée il y a un an de Cyril Ramaphosa à la tête du pays, où il a succédé à Jacob Zuma, empêtré dans les affaires, semble avoir enrayé la chute de l’ANC.

En cas de victoire de l’ANC, Cyril Ramaphosa, 66 ans, est assuré d‘être reconduit pour cinq ans à la tête du pays.

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Ne pas céder au “pessimisme”

Ces élections “représentent une occasion pour nos concitoyens d’exercer leur droit durement acquis afin de déterminer la voie dans laquelle le pays doit s’engager”, a estimé le président Ramaphosa, avant de tirer un bilan mitigé de la réconciliation entre la majorité noire et la minorité blanche un quart de siècle après l’avènement de la démocratie.

“En dépit des pires excès de l’apartheid, nous ne sommes pas tombés dans la vengeance, en obtenant notre liberté”, a-t-il souligné.

“Mais la route vers la démocratie est longue et nous avons vu les divisions dans notre société grandir entre les Noirs et les Blancs, les riches et les pauvres (...). Parfois, il semble que le lait de la tendresse humaine qui nous a permis de nous réconcilier en 1994 a tourné”, a-t-il noté.

“Nous ne céderons cependant pas au pessimisme et au défaitisme”, a-t-il promis, même si les tensions raciales continuent d’empoisonner au quotidien les relations dans la nation “arc-en-ciel”.

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AFP
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