Soudan du Sud - Application de l'accord de paix : Riek Machar attendu en mai

Le dirigeant rebelle du Soudan du Sud, Riek Machar, prévoit de revenir à Juba en mai en application de l’accord de paix de septembre 2018, qui représente “la meilleure chance” de mettre un terme à la guerre, a confirmé mardi l‘émissaire de l’ONU pour ce pays, David Shearer.

Le chef de la mission de paix de l’ONU dans ce pays (Minus, environ 16.000 Casques bleus) a rencontré la semaine dernière Riek Machar, exilé à Khartoum, afin de parler de la formation d’un gouvernement de transition avant des élections.

“Il m’a dit qu’il était prêt à revenir fin mai”, a déclaré David Shearer lors d’une rencontre avec des journalistes à l’ONU. Ce retour représentera un “moment critique” pour la formation d’un gouvernement de transition, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de l’accord de paix, Riek Machar doit rentrer à Juba en mai, près de trois ans après avoir fui la capitale alors en proie à de violents combats ayant marqué la mort d’un précédent accord de paix.

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Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé son ancien vice-président Riek Machar, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d‘État.

“Il reste des problèmes épineux à résoudre”, a ajouté David Shearer, émissaire de l’ONU au Soudan du Sud depuis janvier 2017. “Mais cet accord nous donne la meilleure chance depuis longtemps de faire avancer le Soudan du Sud dans la bonne direction”.

Initialement envisagée en février, une visite du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été repoussée à plus tard dans l’année lorsque Riek Machar et le président Salva Kiir seront à Juba, a aussi dit l’envoyé spécial de l’ONU.

Depuis la signature du dernier accord de paix, “les combats ont beaucoup diminué”, a précisé David Shearer, poussant de nombreux Soudanais du Sud qui avaient trouvé refuge près de bases de l’ONU à regagner leur domicile. Environ 193.000 personnes sont toujours dans des camps de l’ONU contre 205.000 il y a cinq mois, selon lui.

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AFP
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