L’ancien président malgache Marc Ravalomanana a concédé mercredi sa défaite face à son rival Andry Rajoelina lors de l‘élection présidentielle du mois dernier, appelant à la “réconciliation” au nom du développement du pays.
Madagascar: Ravalomanana concède sa défaite face à Rajoelina
La Haute-cour constitutionnelle (HCC) a rejeté toutes ses requêtes pour fraudes et validé la victoire de M. Rajoelina, qui a recueilli 55,6% des voix lors du second tour le 19 décembre.
“Je le félicite et lui souhaite du succès dans l’accomplissement de la tâche qui lui incombe”, a déclaré M. Ravalomanana dans un message vidéo publié sur les réseaux sociaux.
“J’ai constaté ce que le peuple malgache subit, 92% vit dans la misère, ils ont besoin d’aide”, a-t-il ajouté. “Le temps de la réconciliation, de l’amour et de la solidarité est venu pour pouvoir s’atteler au développement économique de notre très cher pays”.
Dès le lendemain du second tour, Marc Ravalomanana, 69 ans, avait dénoncé des “fraudes massives”, menaçant de ne reconnaître les résultats “que s’ils respectent la vérité des urnes”.
Ces derniers jours, des centaines de ses partisans ont manifesté à plusieurs reprises dans la capitale Antananarivo, provoquant des incidents violents avec la police.
Les observateurs étrangers, ceux de l’Union européenne et de l’Union africaine notamment, n’ont toutefois relevé aucune irrégularité significative lors du scrutin.
L‘élection présidentielle a été le théâtre d’une lutte féroce entre MM. Ravalomanana et Rajoelina.
Au pouvoir depuis 2002, le premier avait été contraint de démissionner en 2009 face à une vague de manifestations violentes fomentées par le second, à l‘époque maire d’Antananarivo.
Ce dernier avait ensuite été installé par l’armée à la tête d’une présidence de transition qu’il a quittée en 2014.
Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.
Habitué des crises politiques depuis son indépendance de la France en 1960, Madagascar est considéré comme l’un des pays les plus pauvres de la planète.