À l’approche de la présidentielle du 23 décembre en RDC, la campagne est marquée par de nombreuses violences et la mort d’au moins cinq partisans en marge des meetings des candidats.
RDC : incertitudes à l'approche du scrutin du 23 décembre
Un climat qui rappelle les manifestations de 2016, avant l’expiration du mandat de Joseph Kabila, les forces de sécurité avaient alors abattu 26 manifestants.
Le Dr Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix redoute que Kabila ne prépare une guerre contre son propre peuple.
“Le peuple congolais a vécu d’immenses souffrances pendant 20 ans et nous n’avons plus besoin de conflits. Nous vivons déjà dans un état de conflit quasi permanent. Mais cette exacerbation (résultant du conflit pense qu’il est probable que cela suivra l‘élection) pourrait être fatal pour cette population blessée. Et donc, je pense que nous devons éviter cela, aujourd’hui, nous ne devons pas attendre le 24 décembre lorsque tous les candidats utiliseront des moyens non pacifiques pour revendiquer (victoire) et d’agir. Je pense qu’il existe de nombreux signes qui montrent aujourd’hui que les élections seront tout sauf transparentes, crédibles et surtout pacifiques” explique Denis Mukwenge, lauréat du prix Nobel de la paix.
Les autorités redoutent également la résurgence des conflits communautaires, notamment dans la ville de Beni où plus de 3 000 hommes ont été déployés.
La principale menace demeure celle des combattants ougandais des ADF, et des miliciens Mai Mai, auteurs, selon l’armée, de l’incendie de ce dimanche contre un entrepôt de la Céni dans l’Est du pays, suscitant des inquiétudes quant à la tenue du scrutin.
Autre préoccupation, le virus Ebola qui jusqu‘à présent aurait infecté près de 500 personnes et fait plus de 200 morts. La deuxième pire épidémie dans l’histoire de la RDC.