Afrique du Sud : les townships à l'heure de la programmation

Dans une classe du très populeux township d’Ivory Park, à la périphérie de la ville sud-africaine de Midrand, des enfants de 11 ans démontrent leur savoir-faire dans la compétition organisée par le club local de codage informatique.

L’association apprend aux enfants à rédiger les instructions capables d‘être lues et exécutées par un robot ou un ordinateur. Et a priori, ces enfants ont les bases pour écrire des instructions peu complexes.

“Au fur et à mesure que l‘éducation évolue, les enfants doivent évoluer avec elle. Et dans l‘éducation actuelle… la programmation, c’est l’avenir. Nous devons donc préparer les enfants, les éduquer à la quatrième révolution industrielle”, précise Chamu Mawire, spécialiste en programmation pour l’ONG ORT-SA.”

Les enfants utilisent des cartes électroniques pour réaliser des circuits et des prototypes. Ils s’efforcent de concevoir des solutions technologiques pour résoudre les problèmes identifiés dans leur communauté comme en témoignent certains d’entre eux.

“Nous entendons souvent dans l’actualité que les enfants disparaissent. Nous avons pensé que pour y mettre fin, nous pourrions imaginer un traqueur, un détecteur de personnes. Et avec cela, nous pourrions protéger les enfants et les parents seraient moins inquiets.”

“J’espère que je pourrai l’utiliser pour inventer de nouvelles choses dans le monde et aider les gens malades, nés prématurément et autres.”

Selon les spécialistes, la pratique du codage dès l’enfance ou l’adolescence peut aider à développer les perspectives d’un individu.

“Ce que je vois, c’est que les enfants ont maintenant une capacité d’analyse. Penser par eux-mêmes, penser à des choses abstraites. Ils sont capables de traiter des informations abstraites”, se réjouit, Yuza Maluleke, enseignante.

En Afrique du Sud, la plupart des clubs de codage sont hébergés gratuitement par des ONG telles que ORT-SA, CodeJika et We Think Code.

Cependant, en septembre, le ministère de l‘Éducation a annoncé qu’il soutiendrait les clubs, qui sont également populaires dans d’autres pays africains tels que le Kenya et le Botswana.
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