Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito ne se désisteront pas. Ce jeudi, ces cadres de l’opposition congolaise et membres de la coalition Lamuka, ont réaffirmé tout leur soutien à Martin Fayulu, candidat qu’ils ont désigné le week-end dernier comme porte-étandard de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre.
Elections en RDC : Katumbi et Bemba se tiennent au côté de Fayulu
“Nous avons confiance en Martin Fayulu, un véritable soldat du peuple dont le cursus, l’expérience et l’engagement sont avérés. Nous croyons en sa capacité de remporter l’élection présidentielle”, ont-ils déclaré dans un communiqué à l’issue d’un conclave à Bruxelles, promettant de tout mettre en œuvre pour assurer la victoire à leur candidat.
Cette profession de foi et concert de louanges à l‘égard de Martin Fayulu sonne comme une réponse cinglante aux opposants Félix Tshisekedi de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, principal parti d’opposition) et Vital Kamerhe de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Ces derniers ont en effet décidé de se retirer de la coalition Lamuka, reniant de facto la désignation de M. Fayulu comme unique candidat de l’opposition.
Chers compatriotes, depuis 2 ans j’appelle à un candidat commun de l’opposition. Aujourd’hui, nous en avons un, je vous demande à tous de le soutenir !
Soyons à la hauteur des enjeux, unissons-nous autour de MartinFayulu pour une vraie election et une vraie alternance en #RDC ! pic.twitter.com/ifKHZexxYb— Moise Katumbi (moise_katumbi) 15 novembre 2018
Opposition contre opposition
Depuis, Kinshasa bruite d’accusations contre MM. Tshisekedi et Kamerhe, taxés de “traîtres” qui ont brisé l’espoir de voir éclore pour la première fois une coalition de l’opposition dans le cadre d’une élection présidentielle.
Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito gardent cependant espoir que la coalition reprenne de plus belle. “Nous les appelons à revenir à la raison et à se conformer à la volonté du peuple congolais qui n’a jamais cessé d’appeler à l’unité de l’opposition”, ont-ils ajouté.
Les dissidents répondront-ils à l’appel ? Rien n’est moins sûr. Mercredi, Félix Tshisekedi, qui se trouvait en Europe après son retrait de l’accord, a répondu au feu roulant des critiques, affirmant que : “Nous avons été grugés, j’ai le sentiment d’avoir été trahi”. Il a annoncé son retour en fin de semaine, mettant au défi quiconque douterait de la mobilisation de ses partisans.
La bataille à la présidentielle congolaise est lancée. Et les acteurs se font de plus en plus nombreux.
>>> LIRE AUSSI : Élections en RDC : vers un basculement des forces ?