Pour la communauté des écrivains africains, il est temps de mener des réflexions sérieuses sur la démocratie dans le continent. Tant le contexte semble y obliger.
Afrique : les écrivains veulent guérir les maux dont souffre la démocratie
L’humanité célèbre ce mercredi 7 novembre la Journée internationale de l‘écrivain africain. Une journée instituée en 1992 par l’Association Panafricaine des Ecrivains (PAWA, Panafrican Writers Association) et l’Association des écrivains sénégalais (AES).
Poésies, extraits de romans, pièces de théâtre,.... En cette 26è édition, toutes les créations littéraires seront mises à contribution pour célébrer la magnificence des œuvres de ces filles et fils d’Afrique qui ont contribué à travers leurs plumes à la construction du patrimoine culturel de l’humanité.
Ainsi, les défunts comme Léopold Sédar Senghor, Tchicaya U Tam’si, Mongo Beti, Ahmadou Kourouma, Camara Laye, Naguib Mahfouz et Seydou Badian Kouyaté seront célébrés à titre posthume.
Les vivants tels que Wole Soyinka, Alain Mabanckou, Tsitsi Dangarembga, Rachid Boudjedra, Patrice Nganang et Léonora Miano auront droit à des hommages à titre anthume. Des activités placées sous le thème « Littérature, Démocratie et Pouvoir ».
Un thème qui en dit long sur l’objectif poursuivi pour cette 26è journée internationale de l‘écrivain africain. Il s’agit sans doute de faire un état des lieux de ce que les Africains ont fait de leur démocratie, 28 ans après le discours de Baule qui sonna officiellement le glas du monopartisme en Afrique.
Mais, une démocratie qui jusqu’ici demeure chancelante. Dysfonctionnements des élections, refus d’alternance de certains dirigeants, violations des droits de l’homme, le plomb qui handicape l’Afrique reste encore entier dans l’aile du continent. Le mal est profond.
Et si la littérature est fille de son temps, les hommes de lettres tenteront de cogiter sur la dose épistémologique à administrer pour que la démocratie africaine se remette enfin des maux qui la minent.
C’est cette contribution qu’attend l’Afrique, comme elle en eut besoin lors du symposium littéraire international contre l’apartheid de mai 1987 à Brazzaville.