Dar es Salam lance une croisade contre l’homosexualité. La campagne a été déclenchée lundi par le gouverneur de la province.
Dar es Salam déclare la guerre aux homosexuels
Paul Makonda a appelé ses administrés à dénoncer les homosexuels qui ne sont donc toujours pas les bienvenus en Tanzanie. Et pour montrer sa détermination, il promet des arrestations dès la semaine prochaine. « J’ai des informations faisant état de la présence de nombreux homosexuels dans notre province (qui) s’en vantent sur les réseaux sociaux. À partir d’aujourd’hui jusqu‘à dimanche, donnez-moi leurs noms… Mon équipe ad hoc commencera à mettre la main sur eux lundi prochain », a-t-il prévenu lundi lors d’une conférence de presse.
Selon le commissaire régional de la capitale tanzanienne, l’homosexualité, « foule au pied les valeurs morales des Tanzaniens et des deux religions chrétienne et musulmane ». Et l’homme de lancer une pique aux défenseurs des droits des homosexuels. « Je sais que lorsque je dénonce l’homosexualité il y a des pays qui sont fâchés contre moi. Mais je préfère courroucer ces pays que courroucer Dieu », a-t-il asséné.
Membre du parti au pouvoir, Paul Makonda, rejoint ainsi dans son combat le président John Magufuli qui, en 2017, avait soutenu que même « les vaches » réprouvent les pratiques homosexuelles. Depuis son élection en 2015, le chef de l’Etat tanzanien a d’ailleurs largement contribué au développement d’une véritable rhétorique officielle contre l’homosexualité.
Comme dans la plupart des pays africains, l’homosexualité est rejetée par la société tanzanienne et considérée comme un crime par la justice du pays. Elle est passible d’une peine allant de 30 ans à la perpétuité.