C’est en vain que les groupes armés ont demandé l’amnistie.
Centrafrique : il n' y aura pas d'amnistie pour les groupes armés
Les magistrats centrafricains ont refusé l’amnistie aux différents groupes rebelles qui sèment le trouble dans le pays, depuis des années. Le corps judiciaire a choisi de poursuivre l’impunité zéro prônée par le président de la République Archange Faustin Touadéra à l’endroit des groupes armés.
Lors d’une audience de prestation de sermon, le 19 octobre, les juges ont adopté cette position commune. Selon eux, ce sont les fréquentes et récurrentes lois d’amnistie qui encouragent et font perpétuer ces actes de barbarie. Le président de la Cour de cassation s’insurge contre les auteurs des crimes qui ne s’inquiétent de rien sachant que leurs crimes seront amnistiés.
“Comment concevoir que l’on mette en place la Cour Pénale Spéciale pour juger les auteurs de ces actes de barbarie et qu’en même temps on vote une loi d’amnistie. N’est-ce pas vouloir réduire cette juridiction à l’inertie “ s’interroge t-il.
Selon l’article 162 alinéa 2 du code pénal centrafricain, les crimes graves que sont les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide et les crimes de guerre ne peuvent faire l’objet d’amnistie et de grâce.
Les juges invitent par conséquent les rebelles à quitter ces groupes armés et à profitez de la main tendue du gouvernement à travers le programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des Nationaux et Rapatriement des étrangers dans leur pays d’origine.