Madagascar veut assainir son processus électoral. Et pour les autorités du pays, cela passe aussi par une gestion responsable des comptes de campagne des candidats aux scrutins. Dès la prochaine présidentielle prévue en novembre, le pays expérimentera une nouvelle commission chargée de scruter les comptes de campagne.
À Madagascar, les comptes pour la campagne présidentielle sous surveillance accrue
Mis sur pied en avril, cet organe prévu dans la nouvelle loi électorale contient dans son cahier de charges le contrôle du financement des campagnes des candidats aux élections. Il devra notamment s’assurer du respect de la condition du compte unique et de contrôler la légalité des recettes perçues et le caractère électoral des dépenses effectuées.
Sauf que, à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle malgache, l’opérationnalité de cette commission lève des doutes. Alors que la campagne s’ouvre dans environ cinq jours, aucune ligne budgétaire ne lui a été consacrée dans la loi de finances alors que la loi portant création de cette commission indique que son financement est supporté par le budget de l’Etat.
Pour les candidats qui se sont déjà lancés dans une pré-campagne, la commission n’aura pas son mot d’autant qu’elle ne prend pas en compte les financements de la pré-campagne électorale. Autre limite de la commission, les financements ne sont pas plafonnés, comme c’est par exemple le cas en France.