Namibie : plaidoyer du président en faveur d'une législation foncière « équitable »

Pour le président namibien, il est temps de réformer la législation foncière. Hage Geingob veut mettre fin à plus d’un siècle d’iniquité en matière d’accès à la terre.

Avec ses ressources minières (cuivre, diamant, uranium, etc.) et touristiques (canyon de la Fish River, Parc national d’Etosha, Bande de Caprivi, etc.), la Namibie en dépit de son vaste désert fait partie des eldorados d’Afrique.

Mais, une richesse à laquelle n’ont droit que les 6 % de Blancs que comptent les quelque 2 millions de Namibiens. Une réalité née de l‘époque coloniale. Notamment lors du génocide des peuples Ovaherero et Nama de 1904 à 1908. À l’arrivée des Allemands, ces peuples autochtones furent chassés de leurs terres sans aucune indemnisation.

La conférence nationale sur la terre qui s’est tenue ce mardi 2 octobre à Windhoek, la capitale était l’occasion tout indiquée pour le président namibien de sonner le glas de cette politique « inique » qui a survécu à l’indépendance du pays en 1990. « Nous pouvons poursuivre les mécanismes constitutionnels pour réaliser l‘équité foncière », a déclaré Hage Geingob.

À en croire le chef de l‘État, il n’y aura plus de déguerpissements. Plutôt des expropriations pour des besoins d’utilité publique. « Cette position est maintenue, à condition que l’expropriation soit réalisée dans l’intérêt public », a poursuivi Hage Geingob.

Mais, le président américain se mêlera-t-il de la réforme foncière namibienne comme il l’a fait pour l’Afrique du Sud qui avait promis en août dernier de « réparer l’injustice historique grave » ?

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