Pour la nouvelle Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, la situation sécuritaire en zone anglophone du Cameroun est des plus préoccupantes. Michelle Bachelet exhorte le gouvernement camerounais à réagir conséquemment.
Cameroun : l'ONU inquiète de la dégradation de la sécurité en zone anglophone
L’ancienne présidente du Chili a fait cette déclaration lors de la 39è session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’est tenue le 10 septembre. Elle a évoqué les conséquences négatives de la crise anglophone sur plusieurs domaines dont l‘économie et l‘éducation.
L’appel de Michelle Bachelet intervient en pleine intensification des combats dans les régions dites anglophones entre les forces de sécurité et les séparatistes. Et ce sont les civils qui font partie des principales victimes avec plus de 180 000 personnes déplacés ayant un pressant besoin d’assistance humanitaire.
L‘économie paralysée
De nombreuses activités économiques dans ces régions sont désormais paralysées. Dans ce contexte de sécurité instable, de nombreuses personnes craignent des représailles si elles participent aux élections présidentielles prévues le mois prochain.
Se plaçant dans le sillage de son prédécesseur, le Jordanien Zeid Ra’ad al Hussein, Michelle Bachelet a demandé au gouvernement camerounais de trouver des solutions idoines à la crise anglophone.
« Nous notons que le gouvernement a ouvert des enquêtes sur plusieurs crimes atroces qui auraient été commis par des membres des forces armées et nous exhortons à prendre des mesures rapides et efficaces pour que tous les auteurs de violations des droits humains soient tenus responsables », a recommandé la haut-commissaire.
>>> LIRE AUSSI : Cameroun – Crise anglophone : les femmes s’engagent
>>> LIRE AUSSI : Cameroun : les séparatistes anglophones appuyés par des mercenaires étrangers ?
>>> LIRE AUSSI : Cameroun : à Bamenda, les femmes réclament un retour à la paix