Les professeurs de l’Université de Brazzaville ont entamé une période de grève ce lundi pour réclamer le paiement de leurs arriérés de salaire. C’est la deuxième grève du genre en l’espace de huit mois.
A Brazzaville, les professeurs d'université de nouveau en colère
La paix des braves ne sera pas pour cette fois. Les négociations entre les professeurs de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville et le gouvernement congolais ayant échoué, une grève vient de nouveau perturber la plus grande université de la République du Congo.
Lundi, les professeurs de ce centre du savoir ont lancé un mouvement d’humeur pour réclamer non seulement le paiement de six mois d’arriérés de salaire, mais également le paiement des heures supplémentaires et complémentaires des années 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018, a précisé sur les ondes de radio RFI, le président de l’intersyndicale de l’université, le professeur Gabriel Bissanga.
Conséquence de cette grève, la fermeture des facultés, écoles et instituts établis dans l’université ainsi que la perturbation des inscriptions aux concours et pour la nouvelle année ou encore les examens de fin d’année.
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La crise économique en filigrane ?
Le dernier mouvement d’humeur initié par les professeurs de l’université avait duré quatre mois, pour les mêmes raisons. La grève avait été suspendue début janvier. Outre l’université publique, le Centre hospitalier universitaire a aussi connu plusieurs mouvements de grève en 2017.
Si le gouvernement ne s’est pas exprimé officiellement sur la dernière grève, la crise économique que connaît le pays depuis quelques années est pointée du doigt. En décembre, le FMI s’est alarmé du poids d’une “dette insoutenable” (117 % du PIB) et de la faiblesse de la lutte anticorruption.
Le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso a toutefois rassuré la population lors de son discours à la nation la veille de la fête de l’indépendance, le 15 août, affirmant que “le Congo est bien loin de la banqueroute”.
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