Ali Bongo dresse un sombre état de lieux du système éducatif au Gabon et promet de le réformer. Le président gabonais a annoncé une task force dans le secteur éducatif lors de son discours à la nation le 17 août. Une promesse de réforme qui intervient dans un contexte de tensions sociales accentuées par les récentes mesures d’austérité.
Ali Bongo promet de réformer le système éducatif au Gabon
Le secteur de l‘éducation est fréquemment miné par des grèves qui conduisent à des programmes scolaires inachevés. Le volet financier à l’origine des périodes creuses en année scolaire constitue une véritable “bataille de guerre” entre le gouvernement gabonais et les enseignants. Mais là encore le président gabonais qui est parfois rallié sur les réseaux sociaux estime que la “priorité n’est pas aux revendications salariales” dans l‘éducation, mais à “l’avenir des enfants”.
“ Les résultats 2018 du baccalauréat sont à peine moins catastrophiques que ceux de 2017 ! Il faut révolutionner le système. Il en va de l’avenir de nos enfants”, a-t-il martelé dans son discours à la nation.
Au Gabon comme en France, de nombreux étudiants boursiers n’ont pas pu toucher leurs bourses cette année. Ce qui a entraîné une vague de contestation en début 2018 à Paris en raison du non-versement des bourses d‘études.
Au pouvoir au Gabon depuis 2009 après avoir succédé à son père, Ali Bongo multiplie depuis six mois les annonces de réformes. En juin, Libreville a annoncé des mesures d’austérité visant les fonctionnaires civils, déclenchant l’ire des syndicats.
En proie à de graves difficultés économiques, le Gabon est bénéficiaire d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI) sur trois ans de 642 millions de dollars au titre de son mécanisme élargi de crédits.