Les élections législatives au Gabon, plusieurs fois reportées depuis deux ans, auront finalement lieu les 6 et 27 octobre, a appris mardi l’AFP de source officielle.
Gabon : les législatives se tiendront entre le 6 et le 27 octobre
Ces élections sont les premières depuis la présidentielle de 2016 qui avait donné lieu à des violences meurtrières après l’annonce de la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009, une réélection contestée par son principal adversaire Jean Ping.
Le Centre gabonais des élections (CGE), le nouvel organisme chargé d’organiser les scrutins, a publié lundi le calendrier des législatives, ainsi que celui d’un scrutin local à un tour qui aura également lieu le 6 octobre.
La date limite de dépôt des candidatures a été fixée au 20 août et la campagne du premier tour des élections législatives et locales débutera le 25 septembre, pour s’achever le 5 octobre, à la veille du vote. La campagne pour le second tour des législatives se tiendra du 13 au 26 octobre.
Fin avril, la Cour constitutionnelle avait créé la surprise en annonçant la fin du mandat de l’Assemblée nationale et en exigeant dans le même temps la démission du gouvernement du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, très vite reconduit dans ses fonctions avec pour mission prioritaire d’organiser au plus vite les législatives.
CGE, synonyme d’amélioration de gouvernance électorale ?
Les pouvoirs de l’Assemblée nationale ont été temporairement transférés au Sénat. Raison invoquée par la Cour pour mette fin au mandat des députés, l’incapacité du gouvernement et de sa majorité à organiser dans les temps, avant fin avril, un scrutin législatif.
L’opposition avait à l‘époque dénoncé cette décision, présentant les raisons invoquées par le pouvoir comme des “arguties” destinées à reporter une fois encore les législatives. Elle avait également dénoncé la “connivence” entre le président Bongo et la présidente de la Cour constitutionnelle depuis plus de 20 ans, Marie-Madeleine Mborantsuo.
Le CGE a remplacé la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) qui avait validé en 2016 la réélection du président Ali Bongo, ce qui avait donné lieu à des violences qui avaient fait de nombreux morts et blessés.
Les manifestations des partisans de Jean Ping, descendus dans les rues de Libreville pour contester les résultats, avaient été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre.
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AFP