Les familles de 13 jeunes décédés dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier dans un commissiriat de Brazzaville demandent à l‘état congolais de les dédommager. Reste à savoir quelle réponse donnera le gouvernement congolais.
Congo-Mort suspecte de 13 jeunes : des familles réclament des indemnisations (médias)
Dans les bus, les marchés, les restaurants, .... Tout Brazzaville en parle. Et même dans l’hinterland. L’affaire qui défraie la chronique, c’est la mort « mystérieuse » de 13 jeunes dans un commissariat de police du quartier Mpila non loin du Chantier naval du Congo (CHACONA) au nord de la capitale congolaise.
Dans la nuit du 22 au 23 juillet, une vingtaine de jeunes venaient d‘être interpellés et placés en garde à vue suite au « décès tragique le 9 juillet d’un citoyen Obongo dans un quartier de Brazzaville », selon Raymond-Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation.
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Après des déclarations contradictoires, le gouvernement a supporté les frais des obsèques. Mais, « supporter les frais d’inhumation ne suffit pas », ont confié à RFI des familles éprouvées. « Il nous faut une indemnisation propre ».
Y aura-t-il un procès ?
Un dédommagement semblable à celui dont les victimes ou proches d’une explosion d’un de dépôt de munitions dans la même zone en 2012 (300 morts) ont bénéficié. « Les victimes des explosions avaient été indemnisées ; nos enfants, morts dans un commissariat de police, doivent l’être aussi parce qu’un commissariat n’appartient pas à un particulier, mais à l’État ».
Mais, quelle réponse donnera le gouvernement à cette doléance ? Difficile de le savoir. Toutefois, Brazzaville a déjà rejeté une requête de la société civile lui enjoignant de décréter un deuil national. Et quand bien même les familles pourront être indemnisées, y aura-t-il un procès pour identifier d‘éventuels auteurs ? Tout est désormais entre les mains du procureur André Oko-Ngakala.
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