RDC : après Ebola, une "fièvre" touche l'est

A peine libérée de sa neuvième épidémie de fièvre hémorragique Ebola, la République démocratique du Congo fait face dans l’est du pays à une “fièvre” en cours d’analyse, rapportent des sources sanitaires dont un médecin qui parle de quinze morts.

Dans un communiqué lundi soir, le ministère de la Santé évoque “25 cas de fièvre” dans la région de Béni (Nord Kivu), sans évoquer de décès.

“Des échantillons ont été prélevés et sont en cours d’envoi vers Kinshasa pour être analysés par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB)”, précise le ministère dans son communiqué.

“Une équipe d’investigation de la Direction générale de lutte contre la maladie (DGLM), composée de trois experts, dont deux épidémiologistes et un biologiste, arrivera à Béni dès ce mardi 31 juillet 2018”, ajoute le communiqué.

La population appelée au calme

“Le ministère invite la population dans les zones concernées à rester calme, vigilante et à respecter les mesures d’hygiène, en particulier le lavage régulier des mains”, conclut le communiqué. Un médecin sur place a parlé de “15 décès sur 26 cas”: “Les malades viennent avec des vomissements, des selles liquides, des hémorragies nasales et des vomissements de sang. Nous n’avons pas d’intrants pour les soigner et le personnel est exposé à la contamination”, a déclaré à l’AFP le docteur Alain Musondolya en poste dans la commune rurale de Mangina, à 30 km au sud-ouest de Béni.

Un officiel de Béni,Modeste Bakwanamaha a demandé à la population “d’observer les règles d’hygiène” et de “ne pas manipuler le corps d’une personne morte de cette maladie”, consigne diffusée lors des épidémies d’Ebola.

Kinshasa a officiellement annoncé mardi dernier la fin de la neuvième épidémie de la maladie à virus Ebola sur le sol congolais qui a tué 33 personnes pour 54 cas dans le nord-ouest du pays. 

L‘épidémie avait été signalée le 8 mai. La RDC et ses partenaires s‘étaient préparés au “pire des scénarios” quand le virus avait atteint le 16 mai la ville de Mbandaka et ses 1,2 million d’habitants, en liaison directe avec la capitale Kinshasa via le fleuve Congo.

“Au début la préoccupation était forte que la maladie puisse se répandre dans d’autres endroits de la RDC, et aux pays voisins”, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

AFP
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