Amnesty International tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport intitulé, ‘‘Budget en chute, répression en hausse’‘, publié ce lundi, l’organisation de défense des droits de l’homme affirme que les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement tchadien à partir de 2015 pour faire face à la crise née de la chute des cours du pétrole, accentuent la pauvreté dans le pays.
Amnesty charge les mesures d'austérité au Tchad
Selon l’organisation, les populations peinent aujourd’hui à accéder aux soins de santé à cause de la réduction de moitié du budget alloué à ce secteur entre 2013 et 2017. La situation n’est pas non plus reluisante en matière d‘éducation.
Amnesty présente ce secteur comme la deuxième victime de l’austérité avec une réduction de 21 % des dépenses entre 2014 et 2017 et surtout la suppression de la bourse des étudiants qui est de 53 dollars par mois. Alors que les frais d’inscription dans les universités ont été multipliés par deux pour se situer à 94 dollars américains.
Face à ces mesures qualifiées de drastiques, des dizaines de manifestations ont été organisées dans plusieurs villes du pays dont la capitale entre janvier et mars 2018. Mais toutes ont été réprimées par les forces de sécurité selon l’ONG qui précise par ailleurs qu’environ 150 manifestants ont été arrêtés.