Cameroun : levée de fonds pour les victimes des violences au Nord-ouest et au Sud-ouest

Photo : capture d‘écran d’une opération de collecte de fonds à Douala.

C’est le nerf de la guerre, mais pour les autorités camerounaises, l’argent pourrait tout aussi être l’une des solutions à la situation de crise que traversent les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du pays.

Mi-juin, le Premier ministre Philemon Yang a annoncé la mise en place d’un plan d’urgence doté d’une enveloppe de 12,7 milliards de francs CFA, soit environ 20 millions d’euros.

Un plan qui sera financé par le budget de l‘État, la contribution des partenaires internationaux, mais aussi par le truchement de la solidarité nationale.

« Nous pensons que ceci va motiver davantage nos frères qui ont quitté le Cameroun, qui sont allés de l’autre côté et même ceux qui sont là et qui sont en train de souffrir. C’est tous les Camerounais qui se sentent concernés pour ce problème du Nord-ouest et Sud-ouest », confie Sébastien Njapou, un chef traditionnel.

Après près de deux années de crise, les bonnes intentions du gouvernement camerounais rencontrent un certain scepticisme dans l’opinion publique. L’argent ne résout pas tous les problèmes, avancent les critiques.

« La collecte des fonds ne sera jamais la solution indiquée, avance Marius Nseke, un enseignant rencontré devant un kiosque à journaux. Je crois que les autorités savent où se trouve le problème et les Camerounais ont tellement proposé des solutions qu’ils savent exactement ce qu’il faut faire ».

Le gouvernement camerounais est mis à l’index pour de graves violations des droits de l’homme dans sa tentative de contenir l’insurrection en cours dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du pays. Des accusations que Yaoundé rejettent fermement depuis le début de la crise.
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