Réformer l’Union africaine. C’est l’un des principaux enjeux du sommet de l’institution ouvert dimanche à Nouakchott, en Mauritanie. L’idée est une proposition du président en exercice Paul Kagame, avec l’appui du président de la commission Moussa Faki Mahamat.
Sommet de l'UA : les réformes Kagame en vedette
Le projet né à l’issue du sommet de Kigali de 2016 vise notamment à garantir l’autonomie financière de l’instance continentale. Il faut dire que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le budget de l’UA provient à plus de 50 % des bailleurs étrangers et les programmes sont financés à 97 % par les donateurs. Pour pallier cette pesanteur, le projet de réforme propose le prélèvement dans chaque pays d’une taxe de 0,2 % sur certaines importations.
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Au plan des domaines d’intervention de l’UA, le document suggère la réduction des champs d’action prioritaires de l’Union africaine à quatre, à savoir les affaires politiques, la paix et la sécurité, l’intégration économique et l‘émergence du continent sur la scène internationale.
Concernant le fonctionnement des organes, la réforme Kagame propose des quotas pour les jeunes, les femmes et le secteur privé. On évoque également l’évaluation du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) ainsi que du Parlement panafricain (PAP).
Enfin, on note l’introduction d’une disposition prévoyant le renforcement et l’application d’un mécanisme de sanctions à l’endroit des Etats qui ne respecteraient pas les règles en vigueur.
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