Cameroun : encore des morts dans la zone anglophone

La zone anglophone du Cameroun continue de compter ses morts. Près de sept personnes ont péri ce week-end dans des échanges de tirs entre séparatistes anglophones agents de la force publique régulière.

L’annonce a été faite par le service de communication de l’armée camerounaise cité par des médias tant locaux qu’internationaux. D’après ce service, un pick-up transportant des éléments d’un corps d‘élite de l’armée camerounaise est tombée dans une embuscade tendue par des séparatistes non loin de la localité de Momo au nord-ouest du Cameroun.

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La réplique de l’armée ne s’est pas fait attendre. Et le bilan des affrontements fait état d’un mort et cinq blessés dans le camp de l’armée. Tandis que six sécessionnistes auraient été retrouvés morts.

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La crise dite anglophone est née en novembre 2016, lorsque des Camerounais des zones occidentales d’expression anglophone ont commencé à revendiquer entre autres, la réduction de la fracture infrastructurelle et la représentativité équitable dans les institutions par rapport aux autres régions du pays. Les dialogues initiés par Yaoundé, les arrestations de leaders de la sécession et les multiples actions militaires ne suffisent pas jusqu’ici à faire baisser la tension.

Le plan d’urgence, une solution durable ?

Conséquence : il y a une sorte d’enlisement de la crise. Avec d’importants dégâts collatéraux. Si le nombre de séparatistes morts dans ces affrontements n’est pas disponible jusqu’ici, au moins 84 agents de la Force publique et plus de 600 civils ont déjà péri du fait de cette crise anglophone, selon des ONG.

En outre, quelque 160 000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l’ONU, et 74 994 se sont réfugiées au Nigeria, d’après l’agence nigériane de gestion des urgences (SEMA).

Le gouvernement vient de lancer un plan d’assistance humanitaire d’urgence d’environ 12 milliards de francs CFA (un peu plus de 18 millions d’euros) pour venir en aide aux personnes déplacées. Mais un plan qui pourrait devenir un coup d‘épée dans l’eau si gouvernement et séparatistes ne rassemblent pas tous les ingrédients nécessaires à une paix durable dans la zone anglophone.

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