Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a écourté son séjour en France pour regagner rapidement la Côte d’Ivoire où les pluies torrentielles qui s’y sont précipitées ont déjà fait 20 morts.
Côte d'Ivoire : 20 morts dans les inondations, le gouvernement annonce des expulsions
Plusieurs quartiers d’Abidjan, la capitale économique du pays, meurtris. Depuis la soirée de mardi, de violentes pluies ont occasionné des inondations dont le bilan est désastreux. Au moins 18 morts, des habitations détruites, des biens saccagés ou encore des ruelles emportées. Dans les localités Guiberoua et Tiassalé, deux morts ont par ailleurs été enregistrées, portant le bilan à 20 morts.
En séjour privé en France au moment des faits, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a précipitamment regagné Abidjan. Mercredi, sur les antennes de la télévision nationale, il a livré un message de compassion aux familles éplorées. « Je voudrais (...) au nom du Gouvernement et en mon nom propre, présenter mes sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un parent, un ami ou un proche », a-t-il lancé.
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Chaine de solidarité
Depuis le drame, la consternation se mêle à la colère et à l’incompréhension des populations qui pointent l’anarchie et l’incompétence des autorités ivoiriennes. Une appréciation de la situation que partage partiellement le chef de l’Etat. Il a notamment appelé les populations au civisme et « à respecter les consignes de précaution et d’interdiction érigées contre les installations anarchiques d’habitation dans les zones à risque ».
« De même, les constructions réalisées dans les bassins d’orages, sur les ouvrages de drainage et d’assainissement devront être détruites », a-t-il annoncé ainsi que la tenue ce jeudi d’un Conseil de sécurité afin de mieux évaluer la situation et y apporter des solutions.
À ce jour, des centaines de sinistrés se retrouvent sans domicile. Face au drame, les populations s’organisent pour leur porter secours. C’est le cas dans la commune de Cocody, la plus sinistrée, où une permanence supervisée par la députée Yasmina Ouégnin a été ouverte. Là-bas, on y récolte des vivres et des non-vivres à destination des victimes.