Les Comores organiseront un référendum constitutionnel le 30 juillet sur la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce qui pourrait aboutir à des élections anticipées, soit deux ans plus tôt.
Comores : vers un référendum le 30 juillet
Cette décision pourrait permettre au président Azali Assoumani, qui a remporté les dernières élections en 2016, de diriger le pays pour deux mandats de cinq ans au lieu d’un seul mandat de cinq ans comme le recommande la constitution actuelle. La prochaine élection présidentielle est prévue pour 2021.
Si elle est adoptée, la nouvelle constitution devrait sonner le glas de la présidence tournante entre les différentes îles des Comores. Un système qui visait à garantir la stabilité et le partage du pouvoir dans un pays qui a connu plus de 20 coups d‘État et/ou tentatives de coup d‘État depuis l’indépendance en 1975. Selon la constitution, la présidence de l’Union des Comores tourne entre les trois îles : Grandes Comores, Anjouan et Moheli tous les cinq ans. Assoumani est originaire de Grandes Comores.
Ancien officier militaire, Assoumani, a d’abord pris le pouvoir lors d’un coup d‘État en 1999 et a régné jusqu’en 2006 après avoir remporté le premier scrutin multipartite du pays en 2002. Il a été réélu en 2016. Il a promis de démissionner avant de se faire réélire sans toutefois donner de date précise.
Le président a également déclaré qu’il rassemblerait des équipes juridiques pour lutter contre le scandale de la vente de la citoyenneté comorienne, qui, selon une enquête parlementaire, aurait entraîné la disparition de millions de dollars de recettes publiques.